Catégories : Femmes soumises SM camisole FANTASME Enema Lavement / Médical
il y a 8 ans
Cette rencontre sous la pluie et en ciré va devenir une belle histoire érotique.
La tempête aborde les tours de la Défense, fiers beffrois de la cité moderne. Les vagues de pluie se fracassent contre les façades de verre, le vent s'engouffre et tourbillonne entre les tours, les rideaux de pluie poussés par le vent noient les néons dans un halo irréel. Sous les lumières de cet après-midi d'automne, le pavé est luisant de cette pluie venue de l'ouest et reflète tous les feux annonciateurs des fêtes. Les piétons se pressent sur le parvis pour échapper à la pluie et au vent qui plie les parapluies. certains tentent de lutter contre les rafales qui finalement ont le dernier mot.
L'inutile parapluie se brise et se tord. Dans la bourrasque, une jeune femme avance, droite, sans parapluie. Elle n'en a pas besoin. Elle porte un long ciré noir, brillant, serré à la ceinture, et des bottes également en vernis noir, sa capuche est soigneusement serrée contre le visage. La silhouette est fine, sportive. Elle avance d'un pas sûr sans détourner son chemin, face à la bourrasque, entièrement protégée contre les éléments déchaînés.
Prévoyant la pluie, j'avais aussi mis ce jour-là mon ciré noir. Un modèle fait en Angleterre, en SBR, qui veut dire "shiny black rubber", un programme en soi. La compagnie qui fabrique ce vêtement est spécialisée dans les imperméables en caoutchouc et porte un nom bien approprié ce jour-là?"Storm Clouds". Je presse le pas pour rattr a p e r la silhouette brillante, nous nous dirigeons ensemble vers le métro. Puis nous nous engouffrons dans l'escalier mécanique qui mène au quai, je ne la quitte pas, elle marche vite, d'un pas décidé…Nous sommes l'un à côté de l'autre sur le quai et je me lance dans une conversation banale. "Quel temps aujourd'hui ! Nous qui attendions la pluie nous sommes comblés?
Bonjour ! Oui la pluie ne nous surprendra pas, ni l'un ni l'autre, il semble que nous soyons prévoyants !?- En effet, votre ciré est absolument magnifique, si vous me permettez ce compliment?
- Le vôtre aussi, monsieur, et je dois vous dire que je suis surprise de voir un homme ainsi équipé, c'est très rare ! Je vous en félicite! Puis-je toucher la matière ? Plastique ou caoutchouc ? Moi j'aime les deux…?- Merci, c'est du caoutchouc… j'ai toujours aimé ce type de vêtement, très pratique et élégant à la fois, cela change des éternels trench Burberry que tous les hommes portent.
Nous sommes moins favorisés que les femmes qui ont la chance de pouvoir porter des tenues plus variées et… sexy à la fois, comme vous l'êtes en ce moment !?- Merci de ce compliment, monsieur, mais mon train arrive et je dois m'enfuir.. peut-être nous reverrons nous ici, sous la pluie.. Je dois vous confier que j'ai aussi un ciré rouge, et un bleu… et même des pantalons en vinyle…?- Magnifique ! Tous mes compliments pour vos choix ! A très bientôt donc !"?La jeune femme s'engouffre dans le train, se retourne, et m'adresse un salut discret derrière la vitre… Le train disparaît dans le tunnel. Demain, à la même heure, je serai là à nouveau sur son chemin. J'espère que la pluie se déchaînera à nouveau.
Le lendemain, il fait grand beau soleil. Peu importe, je mets toutefois mon ciré noir, mais sans la capuche et je prends le métro. Arrivé un peu en avance, le coeur battant comme un collégien à son premier rendez-vous, je me poste à la sortie de l'escalier mécanique, surveillant le flot des personnes, en grande partie des femmes, hâtant le pas pour rejoindre leur bureau. Il fait doux, malgré l'heure matinale. Quelques manteaux de cuir, mais pas de ciré visible.
J'attends encore quelques minutes et soudain, j'aperçois de loin comme un éclair de lumière dans la foule grise. Un ciré rouge ! Mon coeur accélère son battement, je me sens totalement ridicule et gauche, avec mon journal entre les mains que je suis incapable de déchiffrer. Je perds de vue la silhouette, et tout à coup, elle est devant moi. Cette fois, je la vois à quelques pas, une veste longue en ciré rouge, ceinturée, sur une jupe apparemment en vinyle noir, et les mêmes bottes vernies noires…
Pressant le pas, je me porte rapidement à ses côtés et j'ose "Bonjour ?!" feignant la surprise de la retrouver. La réponse m'inquiétait. Allait-elle trouver mon irruption dans ses rêveries matinales suspecte- elle l'était - et simplement m'éconduire, ou trouver quelqu'intérêt à cet homme en ciré noir incongru sous le timide soleil d'automne ? La réponse fut franche et naturelle : "Bonjour ! Je suis ravie de vous retrouver par hasard ce matin, j'ai pensé à notre rencontre sous la pluie battante hier soir et j'ai regretté de ne pas avoir osé engager la conversation avec vous ! ". "Merci, le hasard fait toujours bien les choses, mais permettez moi de me présenter à vous. Mon nom est Peter, je travaille ici dans une grande banque. Je ne suis pas anglais, mais c'est un surnom que me donne mes amis à cause de ma prédilection pour les vêtements en caoutchouc venus d'Angleterre !".?
Là, le décor était planté et il n'y avait plus d'ambiguïté entre nous… Je craignais avoir mis la barre un peu haut pour un début ! " Moi, c'est Emma, Emma comme Emma Peel de Chapeau melon et bottes de cuir. C'est aussi un surnom, car vous avez déjà pu le constater, je suis souvent vêtue en ciré et vinyle… Ne soyez pas troublé par votre audace, Peter, j'avais compris dès le premier regard que mon "équipement anti-pluie" vous avez séduit car moi aussi je suis un peu troublée par notre rencontre, j'y ai songé depuis hier soir ?"…"-Merci Emma pour votre franchise ! Je vous propose de déjeuner ensemble à midi pour continuer à échanger. J'ai très envie de mieux faire votre connaissance car je pense que nous avons beaucoup de points en commun. Mais je ne voudrais pas vous importuner, j'ai toujours détesté m'imposer ! Je suis pour la réhabilitation de la courtoisie !?
Emma répond dans un grand sourire.?- Peter, vos scrupules vous honorent mais ne jouez pas trop la naïveté. J'étais sûr hier soir que vous chercheriez à me retrouver, l'instinct féminin dit-on. C'est pourquoi malgré le soleil j'ai revêtu mes plus beaux atours. Le ciré rouge se remarque à cent mètres, non ? Quant à la jupe en vinyle noir, c'est une de mes préférées. Mais ma garde-robe est riche en surprises. Nous sommes tous les deux des adultes consentants, n'est-ce pas ? Et la vie est courte… Alors déjeunons ensemble.?- Emma je dois vous avouer un petit péché.
Notre histoire est retransmise en direct sur le blog d'Elisanne…?- Ah oui, petit cachottier ! Le blog de la bande des cirés ! Bien sûr je suis au courant car je le lis chaque jour et j'attends avec impatience la suite de notre histoire. Mais peut-être serait-il préférable de nous accorder plus d'intimité car il y a beaucoup d'effronterie de notre part à envahir ce blog par ailleurs si tendre et poétique !?- C'est très simple, nous allons leur demander s'ils et elles ont envie d'en savoir plus. Mais d'ores et déjà Emma, je sais que nous avons beaucoup de choses à nous raconter tous les deux. A midi donc au restaurant chinois ? "
A l'issue de cette rencontre magique, je passais la matinée à traiter les affaires courantes, e-mails, réunions, téléphone, sans que cette silhouette brillamment vêtue de rouge et de noir ne disparaisse de mes pensées. Je me concentrais sur le travail, mais la perspective d'un vrai tête-à-tête avec cette jeune femme sur laquelle je mettais à peine un visage me préoccupait. Qu'allais-je lui dire ? Il ne suffit pas d'être fasciné par des vêtements porteurs d'émois suspects pour entretenir une conversation sensée avec une parfaite inconnue. Et puis la fascination pour les tissus brillants ne meuble pas une longue conversation sauf à glisser vers des propos plus directs et révélateurs de penchants troubles appelant à d'autres jeux.
Qui était Emma ? Que souhaitait-elle en acceptant, en sollicitant même, cette rencontre par ses propos sans équivoque ? Je ne pouvais éviter de penser à elle, inventant une histoire improbable, des rendez-vous torrides alors que le directeur financier commentait les résultats du mois en me replongeant brutalement dans la réalité. Vers 11h30, alors que le soleil avait brillé depuis le matin, le ciel s'est assombri rapidement et quelques minutes plus tard, les premières gouttes ont commencé à frapper les vitres du bureau, redoublant rapidement d'intensité.
La perspective de retrouver Emma ruisselante ne faisait qu'accroître mon trouble, lorsque vers 12H30, sans me hâter, je pris l'ascenseur pour me diriger vers le restaurant. Il fallait marcher en plein air et je retrouvais avec plaisir l'abri étanche de mon ciré, rapidement mouillé par la pluie intense me faisant regretter d'avoir ôté la capuche le matin même pour rendre le vêtement plus civil et plus acceptable auprès de mes collègues naturellement prompts à poser des questions…?J'étais en proie à mes doutes quant à la portée de ce rendez-vous quand devant moi, assise sur le banc sous la pluie battante, Emma me faisait des grands signes de la main. Elle avait bien son ciré rouge, sa jupe de vinyle noir, ses bottes en vernis noir et portait un chapeau en vinyle rouge pour se protéger. La pluie faisait vibrer les couleurs de ses vêtements, constellés de gouttes. "Peter, venez vite !
- La pluie providentielle nous réunit à nouveau, c'est merveilleux, non ? Plutôt que de nous enfermer dans un restaurant enfumé, profitons de la pluie pour nous promener ! Venez, je vous entraîne !"
J'accélérais le pas pour aller à sa rencontre. Elle me demanda de m'asseoir sur le banc en pierre et me prit la main avec douceur.?"Je vous ai réservé une surprise, Peter.! " Effectivement les mains d'Emma étaient gantées, Je ne l'avais pas remarqué le matin. Elle portait des gants en vinyle noir épousant parfaitement des mains fines. "Et ce n'est pas tout ! Vous savez il ne faut pas prendre à la légère la protection contre la pluie ! D'ailleurs je vous trouve un peu négligent de sortir sans capuche, je ne vous l'autoriserai plus ! ".
Elle se lève alors du banc et apparaît devant moi pour la première fois immobile, ruisselante sous la pluie. "Vous voyez Peter, j'ai mis pour vous à midi des bas en latex noir assortis à ma jupe en vinyle. Ainsi aucun centimètre carré de mon corps n'est exposé aux éléments". Puis vivement elle me prend la main, me tire en avant et me dit joyeusement "Allons patauger dans les flaques comme quand nous étions e n f a n t s en rentrant de l'école ! Hélas, avec vos chaussures en cuir et votre misérable pantalon votre équipement est un peu dérisoire par rapport au mien ! Il faudra veiller à corriger cela si vous souhaitez faire avec moi quelques escapades sous la pluie dans les bois ! Je suis une femme de l'eau, la passagère de la pluie ! Depuis ma tendre e n f a n c e j'adore ce sentiment d'être exposée et ultra-protégée. Marchons !
Je presse le pas à la rencontre d'Emma qui quitte à son tour le banc et nous commençons à nous diriger vers le centre de la place, au milieu des tours noyées sous les rideaux de pluie poussés par le vent d'ouest.?" Vous voyez, Peter, je suis là dans mon élément. J'aime le spectacle de cette ville minérale. J'y travaille depuis plusieurs années et je m'y promène souvent dès que mon travail m'en laisse le loisir ! Surtout par temps de pluie ! Hélas l'automne a été très sec cette année, ce qui ne m'a pas empêché de mettre mes vêtements en vinyle aussi souvent que possible. Mais j'aime encore plus le contact de la pluie, qui coule sur le visage et glisse sur mes vêtements lisses et brillants. Je me sens bien, protégée, mais en même temps en contact intime avec cet élément vital. Le corps d'un adulte n'est-il pas composé de 65% d'eau ! Vous savez aussi, Peter, que l'eau de pluie est excellente pour le teint ! L'eau c'est vraiment la vie", conclut-elle, enthousiaste.En répondant, machinalement,?" Le vôtre est magnifique, Emma ! "
Je la laissais parler de son amour pour la pluie et pour les vêtements imperméables. J'étais vraiment stupéfait de la franchise et du naturel de cette femme, rencontrée à peine la veille, dont je ne savais rien, et qui me confiait sans aucune réserve les secrets de ses désirs. Je me pris à rêver que j'avais trouvé la femme idéale, celle de tous mes rêves les plus intenses. " - J'admire votre franchise, Emma, nous ne nous connaissons à peine et vous n'hésitez pas à me parler de votre passion ! - Mais il n'y a là vraiment rien de mal. Nous nous sommes reconnus tout de suite, votre regard sur mon ciré ne m'a pas trompé, votre feinte naïve pour me retrouver ce matin, votre trouble maintenant. Nous partageons le même désir, avouez-le.
J'ai trouvé dans le blog de la bande des cirés une très belle phrase?" Je laisse le désir me prendre toute entière ". Et bien ne soyons pas timides comme de jeunes a d o l e s c e n t s. Vous aimez les cirés, vous les portez, très bien d'ailleurs, et bien je vais oser vous dire des mots crus au risque de vous choquer : oui, Peter, je suis fétichiste et je rêve depuis longtemps de faire l'amour avec un homme qui me prendrait dans mon ciré sous la pluie… ".?J
'étais de plus en plus surpris, et je ne savais comment répondre à cette belle attaque frontale venant de cette femme élégante, au regard tendre, sans agressivité sexuelle apparente et portant avec tellement de naturel ses vêtements de vinyle lumineux qu'il n'y avait dans son style aucune audace excessive . Elle s'arrête de marcher soudain, se tourne vers moi et me dit, presque gravement " Embrassez moi, idiot ! ".? Je la prends dans les bras, nos cirés se frottent l'un contre l'autre dans un léger crissement et je lui réponds "Pas tout de suite, Emma, ne brusquons rien, parlons d'abord ! "
Emma est serrée toujours dans les bras de Peter, lèvres tendues, leurs cirés sont intimement pressés l'un contre l'autre, crissant sous la pluie qui redouble d'intensité, Peter se demande s'il doit embrasser cette belle femme qui s'offre à lui avec tant de passion. Il sent monter le désir en lui, une femme en ciré n'est-elle pas toujours désirable ??
Mais il commence à avoir froid aux pieds dans ses chaussures de ville en cuir, trempées, il regrette ses belles bottes de caoutchouc si confortables, la pluie commence à dégouliner de ses cheveux, et il regrette de ne pas avoir pris sa capuche…?Il a envie d'un bon sandwich. Peter est un homme, mesdames, une chose un peu ingrate, fragile et égoïste. Mais Emma, prévoyante, est bien au chaud, elle, dans ses vêtements de vinyle, totalement étanches, protégée des embruns…?Il faut que Peter fasse quelque chose de noble et généreux sans sombrer dans la vulgarité matérielle.?
Emma se presse encore plus intimement contre le corps de Peter, elle rapproche ses lèvres des siennes, et lui répète :?- Peter, embrassez-moi, je le désire tant !?- Emma, je ne veux pas a b u s e r de votre désir. Rentrons dans ce bar, je vous offre un café bien chaud, nous pourrons plus confortablement faire plus ample connaissance. Et je dois vous avouer que je commence à être trempé, je n'ai pas été aussi prévoyant que vous cette fois ! J'aime la pluie intense comme aujourd'hui, mais je n'avais pas prévu de m'y exposer, je m'attendais à un soleil éclatant !
Quelle stupidité de croire à la météo !
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Je suis d'accord Peter, courons nous mettre à l'abri !?Ils rentrent précipitamment dans le café et se glissent dans le coin le plus tranquille, à l'écart des regards, mais sans quitter leurs imperméables.?- Emma, je suis confus de mon attitude, je vous ai déçue, non ? Nous sommes en décembre, je ne veux pas tomber malade, même par romantisme et je m'en veux de ne pas être protégé comme il convient. Vous savez les hommes ne sont que de petites choses fragiles, ajoute-t-il en souriant.?- Je vous pardonne, Peter, dit-elle en glissant vers lui la main sur la table. Il sent ses gants de vinyle encore mouillés lui prendre doucement la main, la serrer avec tendresse.?- Je vous pardonne mais jurez moi que vous accepterez mon baiser !?- Emma, vous êtes si tentante, si belle dans ce ciré rouge, vous savez que c'est la première fois que je rencontre une femme qui avoue sans détour son penchant pour le fétichisme. Je n'avais jamais connu cette situation et je suis un peu… paralysé ! J'en ai rêvé souvent…
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Pardonnez ma curiosité, Emma, mais vous m'intriguez… Comment avez-vous pris conscience de votre désir ??
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Mon histoire est très simple, Peter. Je suis une femme simple et directe, sans inhibition comme vous avez pu le constater. Je vous ai dit que je travaillais ici pour une banque. J'y suis analyste financière internationale et j'ai vécu plusieurs années à Londres. J'y ai rencontré un homme, analyste comme moi, qui m'a progressivement fait découvrir le plaisir des imperméables en caoutchouc, d'abord comme objet utilitaire et très pratique dans la vie londonienne. J'habitais dans le quartier des Docks et travaillais à la City et j'ai pris l'habitude de me rendre à mon bureau à pied. Très vite je me suis rendue compte qu'un vrai imperméable s'imposait et il m'a conduit dans un magasin spécialisé, Weathervain, à Kew Gardens, où il m'a fortement conseillé d'acheter un trench-coat en caoutchouc, en SBR. Je ne me suis pas méfiée de son insistance et j'ai effectivement acheté mon premier imper, que j'ai tout de suite adopté et mis pratiquement tous les jours, tellement je m'y trouvais confortable. Puis il m'a offert une jupe assortie du même tissu. J'ai accepté avec plaisir.
Et puis de mois en mois, il m'a progressivement dotée d'une superbe garde-robe de vêtements de caoutchouc, mais aussi de latex et de vinyle,bien coupés, et plutôt seyants, souvent venant de couturiers connus, faisant l'admiration de mes collègues et suscitant chez mon chef quelques regards admiratifs. Il m'a même offert le ciré que portait Catherine Deneuve dans "Belle de jour" !?Puis un jour il m'a proposé de faire l'amour entièrement vêtue de caoutchouc. Cela s'est passé un dimanche à la campagne, en mai, je crois, dans le Devon, face à la mer. Il faisait doux, le vent de la mer emportait les embruns, la pluie était fine et douce.?Je me suis laissée faire ce jour- là, par curiosité, sans arrière-pensée de faire quelque chose de bizarre.
J'ai beaucoup aimé cette expérience. Il m'a ensuite donné à lire un petit livre écrit par une femme intelligente et généreuse, Helen Henley, qui décrivait sa découverte du plaisir en latex et caoutchouc, dans les années soixante-dix, avec beaucoup de tendresse et de conviction, sans vulgarité. Ce livre, "Enter with trumpets", je crois, m'a ouvert les yeux sur une autre forme de sexualité, naturelle, sans inhibition.?Nous nous sommes beaucoup aimés, la plupart du temps en latex l'un et l'autre, sans pudeur ni retenue, mais sans non plus le sentiment d'enfreindre quelque tabou ! Et il a été hélas nommé à Honk-Hong. Nous nous étions bien sûr promis de nous revoir. Mais il a disparu, sûrement dans les bras d'une belle chinoise en vinyle ou latex !
J'ai été déçue, j'ai eu quelques aventures ordinaires, évidement mes tenues n'ont pas changé, mais peu d'hommes y sont vraiment sensibles. Elles respirent trop, je pense, l'indépendance et la liberté ! J'y tiens particulièrement. Nos mères se sont battues pour cela. Et je suis rentrée en France il y a maintenant trois ans. J'y vis seule. J'y travaille beaucoup et l'argent que je gagne me sert à m'offrir de très beaux voyages dans des pays… humides ! Je connais la Norvège, l'Irlande, la Colombie Britannique, et les week-ends en Bretagne !
Emma n'a pas lâché la main de Peter pendant son récit, interrompu par l'irruption du garçon de café…
Peter n'a pas quitté Emma des yeuxUn peu médusé par tant de franchise, de fraîcheur dans l'évocation par Emma de sa découverte de l'intensité érotique du fétichisme, Peter ne reprend pas la parole tout de suite. Il garde cette main gantée de vinyle dans la sienne et regarde attentivement Emma, ses yeux noisette, ses cheveux courts, son sourire si naturel, presque ingénu.?- Emma, vous me surprenez. Vous êtes une femme adorable, simple et directe, vous me parlez de vos expériences sexuelles alors que nous ne nous connaissons pas. Je pourrais être choqué, vous considérer comme une exhibitionniste, une vulgaire allumeuse, et pourtant aucun de ces mots ne sonnent juste quand je vous regarde. Je crois à votre totale sincérité et à votre franchise. J'ai envie de vous connaître, de vous comprendre…
- Mais Peter, ne me faites pas croire que vous être surpris ! Je vous vois tout de caoutchouc noir vêtu, ou presque, vos m'écoutez avec une attention qui dissimule mal votre excitation. Je ne sais pas comment dire au masculin que" vous faites votre mijoré ", mais vous me paraissez soudain très paniqué par l'évocation par une femme de sa sexualité. Seuls les hommes auraient donc le droit de parler librement de sexe.
Quelle arrogance passéiste ! Pardonnez ma vivacité, mais je suis toujours étonné de constater que les hommes craignent les femmes qui prennent l'initiative. Je le vis encore tous les jours dans le milieu professionnel. Je suis libre de ma sexualité, fusse-t-elle "atypique", et fière de l'être. Et franchement, je trouve naturel d'avoir envie de vous séduire vous qui paraissez si ému par les cirés, les matières brillantes…Il n'y a rien là de bien terrible ! Vous semblez plus craindre le regard des autres que moi.
- Avouez Emma que vous êtes aidée par la liberté que donne la mode un peu plus que les hommes condamnés au costume cravate et au Burberry de fonction ! répondit Peter avec un certain agacement.
Il était vrai qu'Emma le provoquait, le réduisait à une homme ordinaire empêtré et maladroit face à sa vivacité. Peter eut soudain envie de reprendre l'initiative dans cette conversation qui tournait franchement à son désavantage. Il sentait que son pouvoir de séduction diminuait et qu'insensiblement Emma lui échappait.
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Emma, je suis désolé, vous semblez m'accuser d'être un machiste ordinaire, permettez que je m'en défende. Je crois aimer les femmes comme des partenaires à part entière, je crois les respecter pleinement, et je voudrais vous en donner la preuve. Ne nous quittons pas fâchés ! Car je dois vraiment partir pour une réunion importante au bureau, la fin de l'année, vous savez… Nous sommes aujourd'hui jeudi, voyons nous demain soir, je vous invite à dîner.?
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Et bien, j'accepte volontiers, Peter, vous vous rachetez enfin ! Ne croyez pas que je ne souhaite pas non plus être courtisée !
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Alors disons demain 20h00 place de l'Etoile ??
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J'y serai, Peter.. . Je dois aussi partir car j'ai également une vidéoconférence avec New York, une importante fusion de plusieurs milliards de dollars qui est en cours de négociation et je représente l'acheteur français. Je joue ma "prime de fin d'année", dit-elle en se levant de son siège avec un grand sourire.
Peter se lève également, leurs cirés ont séché, ils sortent du café ensemble alors qu'un timide rayon de soleil illumine les tours du quartier d'affaires.
-Le soleil revient, semble-il , ose banalement Peter, encore ébloui par l'aplomb d'Emma, son style et visiblement son rang dans sa banque d'affaires, supérieur apparemment à son propre niveau de responsabilité.
- J'espère qu'il n'en sera pas ainsi demain soir, répond malicieusement Emma. Je me dépêche, je vous abandonne. Pensez à moi, Peter ! dit-elle en se précipitant vers lui et en s'accrochant à son cou pour déposer brièvement ses lèvres contre les siennes. "C'est un acompte", dit-elle en partant d'un pas vif. Il la voit s'éloigner, silhouette juvénile, vêtue d'un rouge éclatant. Une image qui s'estompe rapidement au milieu des passants qui regagnent leurs bureaux. Il se sent désemparé, un sentiment mêlé de plaisir, d'étonnement, mais aussi une certaine forme d'irritation devant tant de naturel et se dit que les filles de la bande des cirés vont vraiment trouver que les hommes sont une valeur qui se déprécie bien vite actuellement !
Rentré à son bureau après cette rencontre magique, Peter eut beaucoup de mal à se concentrer sur les travaux de clôture de l'exercice ! Pourtant il ne lui restait que quelques heures avant Noël et le départ de toute son équipe en vacances et il voulait à tout prix conclure. Il dut faire un effort important pour oublier cette discussion et ne pas voir réapparaître la silhouette brillante d' Emma dès que son esprit se mettait à vagabonder. Il pensait aussi à la soirée du vendredi. Comment aborder cette invitation à dîner qu'elle avait acceptée si naturellement. Il se sentait dans une situation ambigüe. Qu'attendait-il réellement au-delà de cette brillante rencontre, aussi insolite qu'imprévue
Certes il était libre de toute attache sentimentale depuis maintenant près d'un an, son amie ayant décidé de le quitter pour un homme plus amusant, avait-elle avoué. Il n'avait d'ailleurs jamais réussi à lui faire partager son goût pour les matières brillantes, et leur sexualité était toujours restée dans les canons de la norme. Quelle norme, pensait-il ? Le fétichisme reste encore dans la culture dominante catalogué comme déviant alors même que les publicitaires n'hésitent pas à l'exploiter sans vergogne et que les créateurs de mode en font un moteur de leur inspiration. Il se révoltait souvent devant le conservatisme de la société française dans ce domaine alors même que Britanniques et Européens du nord affichent beaucoup plus de tolérance. Mais ces réflexions ne l'aidaient pas à avancer dans ses tâches et les heures défilaient rapidement. Aussi il redoubla de concentration et ne sortit que fort tard dans le quartier d'affaires déserté, éclairé par les néons de la fête qui se préparait. Noël paraissait pourtant bien loin avec cette température douce et cette pluie qui n'arrêtait pas.
Le lendemain, il partit tôt de chez lui et sortit vite de la station de métro, sans s'empêcher toutefois de guetter l'apparition d'Emma dans la foule qui se pressait vers les bureaux. Il se rendit compte qu'il ne savait rien d'elle, ni son lieu de travail, ni son numéro de téléphone, ni son vrai nom d'ailleurs, car Emma n'était qu'un surnom, en hommage à Emma Peel se rappelait-il en pensant aux épisodes de " Chapeau melon et bottes de cuir " qui avaient sans aucun doute influencé sa sexualité. Cette madame Peel tout de cuir ou de vinyl vêtue était restée pour beaucoup d'a d o l e s c e n t s de sa génération le symbole de la femme libre et dominante. Il se demandait en souriant si Emma Peel et Steed avaient été amants…
Il monta rapidement vers son bureau sans s'attarder devant la machine à café comme chaque matin. Il n'avait qu'un objectif, achever son travail pour être enfin libre le soir pour cette rencontre. Il commençait à penser qu'avoir lancé cette invitation pour le vendredi soir était vraiment une idiotie non réfléchie, mais il ne pouvait plus s'y soustraire. Il pensa même que pour Emma ce serait la même chose et que ce dîner improvisé et irréfléchi rassemblait toutes les conditions pour se transformer en fiasco total. C'était le seul moyen d'en savoir enfin plus sur elle et d'essayer de rassembler ses idées afin de se décider soit d'abandonner cette relation soit de commencer à espérer construire une relation durable. Mais l'essentiel était ailleurs dans ces heures du dernier jour de travail de l'année. Il se plongea dans les courriers électroniques, passa de nombreux coups de téléphone, rassembla ses collaborateurs pour plusieurs réunions, se jetant dans une activité fébrile qui ne laissait aucune place au vagabondage sentimental.?Vers 17 heures, tout était fini et il quitta rapidement son bureau, souhaitant avec hâte d'excellentes fêtes à ses collaborateurs sans s'attarder outre mesure. Son empressement fit d'ailleurs surgir quelques remarques interrogatives auxquelles il ne prit pas le temps de répondre.
Une fois dans le métro, à la fois satisfait d'avoir rempli ses objectifs professionnels - il n'y a que dans les romans que les héros ont tout le temps de vivre d'amour et d'eau fraîche -, mais inquiet par cette rencontre qui maintenant se rapprochait inexorablement, il commença vraiment à se concentrer sur ce rendez-vous de tous les dangers.?Et d'abord comment s'habiller ? Comment serait-elle vêtue ? Où aller ? Improviser totalement ou feindre l'improvisation, ou encore préparer soigneusement cette rencontre et apparaître comme l'instigateur d'un guet-apens amoureux. Toutes ces questions banales dans une relation courante revêtent une importance cruciale dès qu'il s'agit du début d'une histoire. Il ressentait ses embarras d'a d o l e s c e n t devant cette jeune femme si décidée et si séduisante. Et il savait bien qu'au fond la décision, quelle qu'elle soit, incomberait à Emma quelque soit la subtilité de sa tactique. Il se satisfaisait de cette conclusion fataliste. Les hommes ne sont plus maîtres du jeu, pensa-t-il, et c'est mieux comme ça après des siècles de domination brutale.
Arrivé chez lui, son appartement était très proche de l'Etoile où il avait fixé par précaution son rendez-vous, c'était le seul paramètre qu'il avait réussi à maîtriser, il décidait de faire fi de toutes ses inhibitions. Après tout elle ne pouvait qu'être ouverte et débarrassée de principes conservateurs comme elle l'avait prouvé au cours des trois brèves rencontres qui avaient illuminé sa semaine. Il jouerait clairement la carte de la franchise. Il attendait depuis si longtemps de pouvoir vivre une aventure ouvertement fétichiste qu'il ne prendrait aucune précaution pour dissimuler ses intentions. Avec fébrilité, il se débarrassa de ses vêtements de travail - l'inévitable costume cravate qu'il n'osait agrémenter que de son trench en caoutchouc -, prit rapidement une douche et se dirigea vers l'armoire de ses plaisirs secrets qui enfermait soigneusement sa collection de vêtements accumulés au fil des années au gré de ses voyages en Angleterre et de ses visites sur Internet. Il ne s'habillait que rarement avec ces vêtements, il en avait très peu l'opportunité. Quelques soirées fétichistes à Bruxelles ou Londres, quelques sorties solitaires sous la pluie qui autorise et justifie toutes les audaces lui avaient permis de s'habiller entièrement avec les matières de ses désirs.
Sans être frustré par cette situation, il se prit à espérer qu'enfin il trouverait en Emma la partenaire de ses rêves. C'était là tout l'enjeu de cette rencontre. Ce soir, à la veille de Noël, il tenterait le tout pour le tout pour sortir de cette impasse dans laquelle sa sexualité l'enfermait. Il choisit avec soin chaque vêtement, un slip latex qu'il mettait souvent sous ses vêtements " civils ", un jean bien coupé en latex noir et mat, une chemise de la même matière, qui formaient un ensemble à la fois discret mais explicite pour les connaisseurs, et bien entendu son imperméable préféré, non pas celui qu'il mettait souvent pour aller travailler, mais un épais trench coat en SBR, entièrement doublé de latex brillant, vêtement lourd et intensément porteur d'érotisme qui ne laissait aucun doute sur les choix de celui qui le portait. En s'habillant, son excitation grandissait, non pas celle qu'il ressentait seul au contact de ces matières, mais une excitation nouvelle, celle d'être porteur d'un message intensément sexuel auprès de cette belle inconnue.
Comment réagirait-elle ? Complétant sa tenue par des chaussures noires en caoutchouc, un modèle rare qu'il avait ramené d'un voyage en Allemagne, il sortit sans bruit de son immeuble en craignant de rencontrer un voisin. Une fois dans la rue, dans l'anonymat de ce vendredi soir très animé, il se dirigea, le cœur battant vers ce premier rendez-vous où il portait sans équivoque un message clair sur ses désirs. Par chance, la pluie avait repris, douce mais régulière, et noyait la ville dans un halo de lumières qui faisaient briller les trottoirs, luire les carrosseries des voitures qui reflétaient les guirlandes qui ornaient les magasins. Il ne craignait plus la réaction d'Emma…
L'après-midi d'Emma fut aussi très actif. La réunion de la veille avec New-York avait été concluante, le client français avait été ravi de son professionnalisme et séduit par son excellent anglais et son patron lui avait glissé dans l'oreille, en prenant avec le client une coupe de champagne pour fêter cette victoire, que son bonus serait substantiel. Elle souhaitait également finir l'année en beauté et prendre quelques jours de vacances. Elle n'avait encore rien décidé, faisant confiance à internet pour trouver une opportunité de dernière minute, et se prit à imaginer que peut-être Peter pourrait être un compagnon agréable pour cette fin d'année. Mais elle n'avait pas beaucoup pensé à lui ces dernières heures, entièrement engagée dans la réussite de ce contrat, et finalement elle considérait que ses hésitations maladroites étaient de mauvais augure pour la suite.
Elle ne trouvait que des hommes, angoissés face à son aplomb, qui n'hésitaient pas à prendre une fuite honteuse face à la précision de ses avances. Cette situation la frustrait d'autant plus que depuis son départ de Londres elle n'avait pas vraiment rencontré d'homme séduisant et conquérant, et ses jeux sexuels étaient beaucoup trop solitaires à son goût. Elle trouvait certes dans son fétichisme un recours apaisant et réconfortant. Ses promenades sous la pluie la calmaient face aux contraintes stressantes de son métier. Ses escapades bretonnes ou en Cornouailles lui permettaient de s'habiller comme elle adorait le faire, entièrement étanche sous plusieurs couches de latex et de vinyl, bottée, gantée et encapuchonnée face aux embruns. Elle n'hésitait pas à passer ainsi des heures sous la pluie intense, et avait même trouvé à Ouessant une maison que des amis lui prêtaient occasionnellement, face à l'ouest, sans aucun voisin, où elle avait pu coucher sur l'herbe dans la douceur d'une nuit d'été, toute la nuit exposée au vent et à la pluie. Ce fut l'un de ses meilleurs souvenirs, ces odeurs de terre détrempée, de mer et de pluie intensément mêlées dans un parfum primal qui lui avait provoqué une intense jouissance qu'aucun homme n'avait jamais pu approcher.
Evoquant ces intenses pulsions, elle craignait que Peter, ridicule avec ses chaussures de cuir détrempées, son manque d'audace, ses ruses élémentaires pour la retrouver alors que c'était elle qui l'avait identifié et conduit vers elle, ne soit vraiment pas l'homme de la situation. Mais dans un élan de générosité, c'était Noël après tout, elle décida de lui donner une chance, une seule. Elle ne voulait pas perdre de temps avec des amants occasionnels empêtrés et manquant de confiance. Elle voulait enfin vivre une grande histoire d'amour avec un partenaire qui pourrait totalement la comprendre, la séduire, la faire rire et partager non seulement ses intenses désirs sexuels, mais son goût pour la musique, la nature, les grands espaces.?Une relation forte, salée comme la mer, douce comme la pluie, brillante comme ses cirés.
Aussi elle avait décidé de ne pas compromettre cette rencontre improvisée qu'elle avait acceptée pour mettre Peter au défi de révéler l'intensité de son désir, la nature réelle de sa personnalité. Serait-il un petit cadre de banque étriqué, tenté par le piment du fétichisme, mais peu enclin à se livrer et à s'abandonner à la f o r c e de ses pulsions, ou un homme authentique et intense, sans inhibition ni crainte face au regard des autres ? Serait-il prêt à se lancer avec une femme audacieuse dans une relation entre partenaires ouverts et consentants, loin de mièvreries et faux semblants, et sans compromission face à l'intensité de ses désirs ?
Sortie plus tôt du bureau, fière de son succès dans ce difficile contrat, elle était rentrée chez elle et avait regardé les sites de mode, Elle, Vogue, Marie-Claire, pour imaginer comment elle pourrait renouveler sa garde robe du printemps avec sa prime de fin d'année. La mode 2007 paraissait laisser aux matières brillantes une place de choix, plusieurs couturiers présentant jupes, pantalons, chemisiers en vinyl noir. Elle se disait que c'était une occasion unique de faire converger ses désirs et la mode qui ne manquerait pas de se retrouver dans la rue. Mais pour ce soir- là, elle devait frapper l'imagination de Peter, le f o r c e r à se révéler avec clarté. Et elle pensait que l'épisode de la veille sous la pluie avait du éveiller pour le moins chez lui quelques attentes qu'elle chercherait à ne pas décevoir. Sa garde-robe était largement fournie depuis des années.
Elle avait un choix considérable et n'hésita pas longtemps. Elle possédait un tailleur pantalon en vinyl noir acheté en solde il y a quelques années chez un grand couturier, Thierry Mugler, qui lui allait à merveille, à la fois d'une coupe parfaite et d'une froide élégance dans cette matière que le couturier avait su habilement sculpter. C'est cet ensemble qu'elle décida de mettre. Mais pour pimenter sa tenue, elle mit d'abord un slip en latex qui la pénétrait intimement, alimentant son excitation de façon permanente, puis un chemisier en latex blanc, très fin, au col droit boutonné, sans soutien-gorge.
Elle ressortit d'un tiroir les deux splendides anneaux que son amant anglais lui avait offerts pour sceller leur entente, anneaux qui avaient nécessité le piercing de ses seins qu'elle avait consenti à admettre bien que réticente et qu'elle ne mettait plus, tout en empêchant le passage de se refermer grâce à une barre de métal mince. Et elle décida enfin de mettre son grand manteau en vinyl noir également, acheté cette fois chez Rimo en Allemagne, fabricant spécialisé dans les imperméables somptueux, taillés dans un vinyl épais, et doublé de latex très fin. Pour compléter cette tenue, elle mit une paire de bottines laquées de noir, au talon de métal impérieux. Elle appela enfin un taxi pour se rendre à l'Etoile décidée à convaincre Peter de devenir son amant dès ce soir s'il le méritait vraiment, ce qu'elle ne tarderait pas à savoir…
Ainsi Peter et Emma marchaient vers cette?" brillante rencontre " plein d'ambitions et d'ardeurs pour engager leurs vies dans une nouvelle aventure forte. Il pleuvait sur Paris ce vendredi soir, mais deux personnes au moins s'en réjouissaient.
Par Rubberjohn
A suivre
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